Es-tu accro?
Internet et les réseaux sociaux, c’est drôlement pratique! Aujourd’hui, on peut y avoir accès un peu n’importe où, et tout le temps. Du coup, on y accède… un peu n’importe où, et tout le temps!
C’est donc difficile de savoir quand l’utilisation qu’on fait d’Internet, des réseaux sociaux ou des jeux en ligne n’est plus «normale».
Savais-tu?
Les + et les - d'Internet et des jeux en ligne
Rien n’est tout noir ou tout blanc. Connais-tu les bienfaits et les inconvénients d’Internet et des jeux en ligne?
Quelques indices que tu perds le contrôle
Comment savoir si ton utilisation d’Internet ou des jeux vidéo devient problématique? C’est assez simple: quand tu perds le contrôle, ces activités créent des problèmes dans ta vie et te font vivre de la détresse.
Voici des exemples de comportements qui laissent présager une utilisation problématique d’Internet:
- Tu abandonnes des activités que tu avais l’habitude de faire et tu t’isoles
- Tu as besoin de passer de plus en plus de temps sur Internet, cela devient ton unique plaisir
- Tu es heureux·euse lorsque tu es connecté·e
- Tu utilises Internet pour oublier tes problèmes
- Tu es irritable, déprimé·e et tu t’ennuies lorsque tu ne peux pas être connecté·e
- Tu as tenté de modifier le temps que tu accordes à Internet, mais tu n’y arrives pas
- Tu as des problèmes de sommeil, de concentration et de mémoire
- Ton hygiène de vie n’est plus saine: tu ne fais plus de sport, tu manges moins bien ou tu dors peu, par exemple
- Tu joues la nuit en cachette, alors que tu as de l’école ou que tu dois aller au travail le lendemain
- Tu refuses les activités avec tes ami·e·s ou ta famille pour aller sur Internet
Est-ce que certains points correspondent à ce que tu vis? Si oui, tu as des raisons d’être inquiet·ète!
Histoires de jeunes
Histoires de jeunes
Qu'est-ce qui fait qu'on devient accro?
Chercher au-delà du jeu
Imagine un iceberg: un bloc de glace qui flotte et qui cache une énorme masse de glace sous l’eau. Ton comportement de cyberdépendance est la pointe de l’iceberg: il cache quelque chose de très important. Pourquoi passes-tu autant de temps sur Internet ou dans tes jeux vidéo? Tu peux le faire par plaisir, en partie. Mais ça comble sans doute aussi d’autres besoins: t’évader d’une vie qui te déplaît, oublier ta solitude, vivre des sensations fortes. Tu dois comprendre pour être capable d’agir.
S’évader
Quand on se sent déprimé·e, on peut avoir tendance à se réfugier dans les jeux vidéo. Le jeu nous sort de notre quotidien, on devient quelqu’un d’autre. L’évasion parfaite, quoi! En plus, on en retire un plaisir immédiat et un sentiment de satisfaction fréquent, dès qu’on réussit à accomplir une mission ou à tuer un·e adversaire. Dans la vie, le plaisir est plus long à se construire. Développer une passion, apprendre un sport, maîtriser un instrument de musique… Tout ça prend du temps!
Gérer son anxiété
Si tu ressens beaucoup d’anxiété, les jeux vidéo sont peut-être une échappatoire à tes stress quotidiens. En jouant, on oublie les chicanes avec les ami·e·s, les problèmes avec la famille, l’intimidation qu’on vit à l’école, les examens qu’on craint de rater… Les jeux deviennent notre façon de fuir et d’éviter de penser aux situations stressantes. Un monstre arrive dans notre champ de vision, et pow! Il est mort, et le problème est réglé. Dans la vraie vie, ce n’est pas toujours aussi simple.
Manquer d’estime
À l’adolescence, on manque souvent d’estime ou de confiance de soi. Cette période de transition n’est pas toujours facile. On peut ressentir un décalage entre ce qu’on aimerait être et ce qu’on a l’impression d’être. Dans certains cas, on utilise cette insatisfaction comme moteur de changement. Dans d’autres cas, on a plutôt envie de se replier sur nous-mêmes. Les jeux vidéo deviennent alors un moyen de se projeter en dehors du monde réel, de devenir un personnage à notre goût, dans un univers virtuel où on se sent compétent, accepté et reconnu.
Questions les plus posées
Pour les 5 à 17 ans, il est recommandé de limiter le temps à l’écran à moins de deux heures par jour, soit moins de 14 heures par semaine. Ce temps d’écran comprend les jeux vidéo, les émissions ou les films et le temps passé sur Internet et sur les réseaux sociaux. Au-delà de cette limite, on peut commencer à constater certains effets négatifs, par exemple, une plus grande sédentarité et de la difficulté à dormir.
Si tu vois que tu dépasses largement cette limite et que tu as du mal à réduire ton temps passé en ligne, n’hésite pas en parler à un·e intervenant·e de ton école ou à Tel-jeunes. Ils sont là pour t’aider.
Les jeux vidéo violents peuvent te désensibiliser aux images violentes. Voir une cervelle éclater, ce n’est pas banal! Pourtant, les joueur·euse·s voient de telles images tous les jours dans leurs jeux, et finissent par s’y habituer. De plus, les actes de violence ont plus rarement des conséquences dans les jeux. Tu peux finir par oublier que la violence est inacceptable et que les gestes de violence sont punis par la loi! Enfin, les jeux vidéo violents peuvent donner l’impression que l’agression est une manière de régler des conflits au quotidien, et ça peut favoriser les actes violents. Il est donc très important de développer un esprit critique par rapport à ce qu’on voit quand on joue.
Bien sûr, les filles jouent aussi à des jeux vidéo! L’attrait et l’intérêt qu’on peut avoir pour les jeux vidéo n’ont rien à voir avec notre genre. Il existe tellement de types différents de jeux que chacun·e peut y trouver son compte, peu importe son sexe, sa culture, ses intérêts ou son style de vie. N’importe quel·elle jeune, gars ou fille, peut aussi ne pas y trouver ce qu’il cherche et préférer s’occuper autrement. Après tout, aucune activité ne fait l’unanimité.