⚠️ Le consentement c'est obligatoire!
Donner son consentement, ça veut dire accepter de participer à une activité sexuelle au moment où on participe à cette activité sexuelle. C’est simple: tant que tu n’as pas clairement donné ton accord par des paroles 🗣, des comportements ou les deux, il n’y a pas de consentement 🙅♀️🙅♂️. Chaque partenaire doit s'assurer d'obtenir le consentement de l'autre : la personne agressée n’est JAMAIS responsable de l’agression.
Et chaque nouveau comportement sexuel doit être consenti: embrasser la personne ou accepter de te faire toucher n’est pas un laissez-passer pour d’autres contacts intimes ou sexuels.
Tu peux accepter, refuser ou changer d’avis à tout moment. Tu peux retirer ton consentement n’importe quand au cours de la relation sexuelle. Tu as le droit de t’arrêter au milieu, de dire non. Un «oui» au départ peut devenir un «non» plus tard. Et le consentement s’applique dans toutes les situations: que ce soit ton chum ou ta blonde, ta fréquentation, un one night, etc. Que ce soit embrasser, caresser, se masturber, avoir une relation sexuelle (orale ou avec pénétration), se montrer nu.e en personne ou par texto (photo ou conversation à caractère sexuel), etc., on doit toujours s’assurer du consentement de l’autre avant de poser un geste. Chacun des partenaires doit toujours avoir la possibilité de refuser une approche et un comportement sexuel.
Le consentement doit être libre, volontaire et éclairé. Ça ne veut pas seulement dire « accepter de participer à une activité sexuelle ». C’est de les accepter de façon enthousiaste, libre et éclairée. Ce n’est pas seulement dire « ok » ou « oui ». C’est aussi de le vouloir! Un « oui », peut parfois ne pas être un « oui » dépendamment de différents facteurs (menaces, pression, etc.).
- Libre : Je me sens à l’aise de dire non et de spécifier ce que j’ai envie ou non qu’on fasse ensemble (ex: je suis à l’aise qu’on s’embrasse, mais pas de me faire toucher les parties intimes). La personne n’a pas de position de pouvoir sur moi ou un aspect de ma vie (ex : un coach, une personne en position d’autorité).
- Volontaire et enthousiaste : Je ressens l’envie de le faire, je participe activement à l’activité intime que je fais.
- Éclairé : je le fais en connaissance de cause. L’autre personne ne me cache pas des informations qui risquent de changer ma décision (par exemple, l’autre personne me cache qu’elle est en couple parce qu’elle sait qu’autrement je refuserais l’activité intime.)
Ce que le consentement n'est pas...
- Sortir tard le soir
- Marcher dans une rue mal éclairée
- Consommer de la drogue ou avoir bu
- Porter certains types de vêtements (ex : s’habiller de manière séduisante)
- Avoir démontré de l’intérêt pour l’autre
- Flirter avec quelqu’un
- Accepter d’être reconduit.e ou de reconduire quelqu’un chez lui.elle
Tout cela ne justifie en aucun cas une agression. Peu importe ce que tu portais, ce que tu as dit ou ce que tu as fait, absolument rien n’excuse ces gestes. Rien de ce que tu peux dire ou faire ne peut « provoquer » une agression sexuelle.
Être lubrifiée ou en érection n’est pas une forme de consentement et ça ne veut pas dire que tu es excitée et que ça te tente. La lubrification et l’érection sont des réactions mécaniques du corps à des stimulations sensorielles et ne doivent pas être confondues avec le fait d’avoir du désir ou du plaisir sexuel. Le désir et le plaisir sexuel ne se manifestent pas seulement dans le corps, il se manifeste aussi dans la tête et dans le cœur!
Une séduction respectueuse qui prend en considération le consentement de l’autre...
- Se fait graduellement, un pas à la fois, rarement du jour au lendemain
- Se joue à deux
- Implique d’être attentif.ve aux réactions de l’autre face à nos approches (regard, sourire, etc.).
Questions les plus posées
Pas du tout! Ton consentement est important à TOUT moment et pour CHAQUE comportement sexuel. Ce n’est pas parce que tu as envie et que tu acceptes d’embrasser quelqu’un que tu acceptes d’avoir une relation sexuelle avec la personne ou que ça lui donne le droit de te caresser sans ton consentement. Tu as le droit de ne pas avoir envie de faire certaines choses et de refuser certains comportements ou relations sexuelles. Rappelle-toi que tu as TOUJOURS le droit de dire non et que ton partenaire doit s’assurer d’avoir ton consentement avant de faire quoi que ce soit. Il.elle doit respecter tes besoins et tes limites.
Oui! Il n’est jamais trop tard pour dénoncer une agression, même si celle-ci a eu lieu il y a plusieurs semaines, mois, années. La peur, la honte, la culpabilité, la manipulation, entre autres, peuvent faire en sorte qu’une personne garde le silence pendant longtemps avant de parler de ce qu’il lui est arrivé. Sache que tu fais toujours bien d’en parler peu importe ça fait combien de temps que ça s’est passé. Le fait d’en parler, peu importe le temps écoulé, peut-être très libérateur et nous permet également d’aller chercher l’aide et le soutien nécessaire pour passer à travers la souffrance, les blessures et les difficultés causées par l’agression.
Si tu es capable de te rendre compte qu’une personne n’est pas intéressée à discuter avec toi (ex : elle regarde ailleurs, donne des réponses courtes sans te relancer, cherche des prétextes pour discuter avec d’autres personnes ou se sortir de la discussion), tu es capable de t’apercevoir qu’une personne n’est pas intéressée à poursuivre une relation sexuelle! Et lorsqu’on poursuit une relation sexuelle et qu’on choisit d’ignorer les signes de non-consentement on commet une agression sexuelle. Ne pas s’être « aperçu.e » que l’autre ne voulait plus ou pas ne peut pas servir d’excuse. C’est ta responsabilité de t’assurer du consentement de ta.ton partenaire en tout temps. Et il y a plein de façons de s’assurer d’avoir le consentement libre et enthousiaste de notre partenaire 😊 et faire en sorte que ce soit un moment plaisant pour tous les deux.
Oui! Ne pas dire «non» clairement, ça ne veut pas dire qu’on est d’accord! On peut ne pas dire non parce qu’on est surpris.e ou déstabilisé.e ou parce qu’on ne se sentait pas à l’aise. Le consentement c’est aussi la responsabilité de l’autre de s’en assurer. Il revient donc à l’autre de s’assurer que tu dises oui et que c’est parce que tu en as envie. Si tu as vécu quelque chose que tu n’aimais pas, ne reste pas seul·e. Parles-en à un·e intervenant·e ou à quelqu'un de confiance dans ton entourage. Parfois, tu peux aussi décider de mettre les choses au clair: l’autre n’a peut-être pas compris. Il ne savait peut-être pas que tu n’étais pas à l’aise. Ça peut nous faire du bien de pouvoir s’affirmer même si c’est après coup, et ça peut aussi aider l’autre personne à prendre conscience de la responsabilité qu’il ou elle avait de s’assurer que tu étais confortable.
Il peut y avoir plusieurs raisons pour laquelle une personne retourne vers son agresseur.e, que ce soit à cause du lien d’attachement (amoureux, familial ou amical), des bénéfices de la relation (la personne me donne de l’attention, m’offre des cadeaux, m’aide à gérer d’autres problèmes dans ma vie), de la peur, des menaces, de la manipulation, de la culpabilité, etc. Ce n’est donc pas parce qu’une victime retourne voir son agresseur.e que c’est parce qu’il ne s’agissait pas d’une agression ou qu’elle est en accord avec le mal que l’autre personne lui a fait. Ce qu’elle t’a fait demeure inacceptable peu importe que tu sois retourné.e vers ton agresseur ou non.
Le consentement n'est pas valide si on a consommé. Toutefois, on peut se croire en état de consentir, parce que les effets de l’alcool ou des drogues affectent nos capacités et notre jugement. L’alcool (ou la drogue) et la sexualité ne font pas bon ménage. Quand on a consommé, c’est plus difficile de se rappeler quelles sont nos valeurs, nos limites... et c’est encore plus difficile de les nommer et de les faire respecter. Aussi, la consommation te rend moins alerte aux signaux de l’autre, c’est donc plus difficile de t’assurer qu’elle.il est consentant.e. Ça te met plus à risque d’avoir des comportements qui pourraient causer du tort à l’autre. Idéalement, mieux vaut éviter le sexe avec une personne qui a consommé. Si l’une des deux se retrouve à faire des choses qu’elle ne souhaitait pas, elle peut porter plainte. En plus, c’est bien mieux de partager un moment avec quelqu’un qui s’en souviendra... et s’en souvenir soi-même!
Le plus important est d’abord d’écouter ce qu’il·elle vit, sans le·la juger. Tu peux lui rappeler que ce n’est pas sa faute, le·la féliciter d’avoir parlé et l’encourager à continuer. Aussi, tu peux lui demander comment l’aider, ce qu’il·elle aimerait, et l’accompagner dans ses démarches. N’oublie pas de respecter tes limites et de faire appel à un intervenant ou à Tel-jeunes si tu penses que c’est la meilleure chose à faire. Enfin, si ton ami·e a moins de 18 ans, tu as l’obligation légale de faire un signalement au Directeur de la protection de la jeunesse (DPJ).
Il arrive que certaines personnes ne réagissent pas de façon aidante. Il se peut que ce soit parce qu’ils sont en état de choc face à la nouvelle (je ne peux pas croire qu’il ou elle a pu faire ça), que l’agresseur.se est une personne qu’ils connaissent et aiment, qu’ils ne veulent pas que ça crée des conflits ou des tensions (si tu parles ça va perturber les choses) ou autres. Il est difficile de dévoiler qu’on a été victime d’agression, encore plus si on n’a pas été bien reçu.e en le faisant. Souviens-toi que c’est important de te tourner vers d’autres adultes pour en parler, car c’est important d’en parler jusqu’à temps que quelqu’un te croit, t’accueille sans préjugés et qu’il ou elle t’accompagne pour faire les démarches nécessaire pour te protéger et prévenir que l’agresseur.e commette encore ces gestes. Tu n’as pas à rester seul.e avec ça et tu as le droit d’être cru.e.
Si tu ne trouves personne dans ton entourage, il existe des ressources (dont Tel-jeunes) qui sauront t’écouter sans jugement et t’aider.
Ça peut être très difficile de recevoir ce genre de dévoilement de la part d’un.e partenaire. Ça peut nous faire peur, nous stresser, nous remettre en question, nous mettre en colère, on peut être sous le choc, déstabilisé, ne pas être d’accord, lui en vouloir, etc. Il se peut tu n’aies pas été assez à l’écoute, que dans ta tête à toi, c’était clair, que tu n’as pas pris le temps de t’assurer du consentement de ton.ta partenaire, et même si ce n’était pas ton intention, ça a fait sentir mal l’autre. Dans tous les cas, si une personne nous apprend qu’on lui a fait du tort et qu’on n’a pas su respecter son consentement, il est important de…
- Prendre en considération le point de vue et l’expérience de l’autre
- Croire ce que l’autre nous dit : éviter de remettre en doute, ou de minimiser les gestes, voire même de banaliser des comportements (ex : « c’était seulement des caresses », « c’est arrivé juste une fois »)
- Prendre un temps de réflexion pour se remettre en question (par rapport à tes comportements, tes attitudes, ce qui t’a poussé à agir de la sorte, etc.)
- Se renseigner (ex : sur ce qu’est le consentement et ce que ce n’est pas, comment s’assurer d’avoir le consentement de ton.ta partenaire, ce qu’est une agression sexuelle, etc.) et trouver des stratégies pour éviter que ce genre de situation se reproduise
- S’excuser sincèrement à la personne, s’inquiéter réellement pour elle et lui offrir d’en discuter ensemble
- Reconnaitre les besoins de la personne, porter attention à son bien-être et lui demander si tu peux faire quelque chose pour elle.
Se questionner sur des relations sexuelles passées et si tu as déjà fait sentir mal quelqu’un peut être angoissant. C’est très mature de réfléchir à nos actions et d’apprendre, surtout lors des premières expériences sexuelles. Si tu as besoin d’en jaser avec un.e intervenant.e Tel-jeunes, on va t’écouter sans jugement et essayer de voir clair avec toi.
Le harcèlement sexuel, ce sont des paroles ou des gestes à caractère sexuel non désirés et répétés qui portent atteinte à ta dignité ou à ton intégrité. Il peut provoquer de l’inconfort, de la crainte ou nuire à ton bien-être : demandes sexuelles non désirées, remarques déplacées à propos de ton corps ou de ton identité sexuelle, questions trop intimes… Exemples :
- Faire des commentaires déplacés ou humiliants à propos du corps ou de la sexualité
- Siffler
- Commenter les attributs physiques et sexuels et le corps de la personne
- Faire des propositions insistantes de nature sexuelle non-désirées
- Insulter ou suivre quelqu’un qui ne réagit pas positivement à une approche
- Suggérer des activités sexuelles de façon répétée et non-souhaitée
- Envoyer des photos à caractère sexuel (ex : de ses parties génitales) non-sollicités constituent aussi du harcèlement.
Une agression sexuelle, c’est un geste à caractère sexuel, avec ou sans contact physique, fait sans le consentement de l’autre. C’est un acte visant à contraindre l’autre personne à accepter ses propres désirs par un abus de pouvoir, par l’utilisation de la force ou de la contrainte, ou sous la menace.
Il y a une différence entre le harcèlement et une agression sexuelle, mais tous deux peuvent être très dommageables. Si ça t’arrive, demande vite de l’aide autour de toi.
Quel est l’âge légal pour avoir des activités sexuelles?
L’âge légal
Au Canada, l’âge légal pour consentir à une activité sexuelle est de 16 ans, mais il y a des exceptions pour les jeunes qui ont des relations sexuelles volontaires entre eux.
À 12 ou 13 ans
Si le plus jeune partenaire a 12 ou 13 ans, il ne peut y avoir plus de deux ans de différence entre les partenaires. Ce serait donc illégal pour une personne de 15 ans d’avoir une relation sexuelle avec une personne âgée de 12 ans.
À 14 ou 15 ans
Si le plus jeune partenaire a 14 ou 15 ans, la différence d’âge entre les partenaires est 5 ans, maximum. De plus, le partenaire le plus âgé ne doit pas être en situation d’autorité, de confiance ou d’exploitation envers le plus jeune, et le plus jeune ne doit pas être en situation de dépendance face au partenaire plus vieux.
Les poursuites judiciaires
Pour qu’il y ait une poursuite judiciaire, il faut d’abord qu’une plainte soit déposée. Souvent, ce sont les parents d’un ou l’autre des jeunes qui font une telle démarche parce qu’ils jugent que cette relation est inadéquate.