Parler d’un trouble de santé mentale à son jeune
Il peut être difficile pour un parent de parler de son trouble de santé mentale à son enfant. Sachez qu’il est possible d’entamer ce dialogue avec votre jeune en suivant ces quelques conseils.
Annoncer et expliquer notre diagnostic à notre enfant
Dire la vérité à un enfant ou à un ado réduit généralement les malentendus. Il est tout à fait possible d’expliquer à notre enfant les difficultés que nous vivons dans un langage adapté à son âge, à son niveau de développement et à sa personnalité. Faire preuve d’honnêteté et de transparence à l’égard de votre jeune témoigne de votre force et de votre authenticité et vous permettra par ailleurs d’exprimer davantage vos besoins dans différentes situations. Bien sûr, si vous venez tout juste de recevoir un diagnostic, vous pouvez attendre d’être prête ou prêt pour en parler à l’enfant, et même aller chercher du soutien pour le faire (conjointe ou conjoint, amie ou ami, membre de la famille proche, professionnelles et professionnels de la santé). Expliquez à votre enfant les grandes lignes de ce que vous vivez (les émotions que vous ressentez, les comportements qui en découlent). Vous pouvez rassurer votre enfant en lui faisant savoir que vous recevez de l’aide pour surmonter la situation: cela démontrera à l’enfant que vous n’êtes pas seule ou seul et le rassurera.
Faire preuve d’ouverture
Acceptez toutes les questions ou émotions que vous percevez lorsque vous parlez à votre enfant de vos difficultés, mais aussi après l’annonce du diagnostic et lorsque des difficultés se présentent en lien avec la maladie dans votre famille. Les enfants ne réagiront pas tous de la même façon. Certains pourraient être très ouverts et à l’aise avec la situation. D’autres pourraient ressentir de l’inquiétude, de la tristesse, de la colère et de l’incompréhension. Des réponses justes à leurs questions et la validation de leurs émotions permettent généralement d’apaiser rapidement ces réactions émotives normales.
Rester parent au-delà du diagnostic
Même après l’annonce d’un diagnostic ou en faisant preuve d’ouverture devant vos difficultés, il est important de ne pas mettre constamment l’accent sur cela. Vous restez un parent à part entière, avec vos qualités habituelles. Pour l’enfant, l’idée que son parent vive des difficultés n’est pas nécessairement nocive, mais il a besoin de voir que son parent continue d’être son parent, en dehors de tout ça.
Offrir du soutien en dehors de la famille
Puisque votre enfant pourrait ressentir des émotions par rapport à ce vous vivez et une gêne d’en parler directement, n’hésitez pas à lui offrir des ressources pour explorer ses questions (p. ex: un proche de la famille qui est au courant de la situation, des ressources d’aide pour les proches).