Ni passion, ni talent... jamais LA meilleure, jamais sincère

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CamomilleRassurant4

elle/elle

7m

Bonjour,


Version courte :


Comment avez-vous compris ce que vous aimez?

Comment avez-vous appris quel type d'environnement, de métier, de personnes, etc., est-ce que vous recherchez?

Comment être reconnaissant.e envers la vie? Comment être satisfait.e?

Comment aimer? Comment être satisfaite? Comment être reconnaissante? Comment être sincère?


Je n'ai ni passion ni talent. Je suis assez bonne dans tout, mais jamais assez bonne pour trôner. J'ai honte de perdre ; j'ai honte de mon handicap de gratitude.


Je repousse les gens qui veulent s'approcher de moi et je suis parfois obsédée avec ceux qui ne me voient pas...



Version longue


Je suis déjà à ma dernière session de cégep. La date limite pour accepter un offre d'université est le 1er mai. Je n'ai pas encore pris ma décision.


Après deux ans en Sciences, lettres et arts (SLA), tout ce que j'ai compris, c'est que je déteste la biologie : je déteste réduire le corps humain aux molécules et réactions chimiques et je ne comprends pas la ligne entre le vivant et le non-vivant.


À cause de la particularité de mon programme (SLA), j'ai essayé plusieurs cours dans différents domaines (on s'entend que tout reste à la surface, voire même loin de la surface du domaine quelconque)...


Mais, je n'ai pas remarqué un cours plus difficile que l'autre. De plus, je ne me sens pas plus avantagée dans un domaine par rapport aux autres personnes... Peu importe l'activité que je fais, je peux finir dans top 25%, mais jamais, JAMAIS, JAMAIS première... Je suis "bonne", mais jamais LA meilleure, et je veux être la meilleure, du moins, je pense que je veux l'être.


Je fais partie de ce groupe embarrassant où nul ne s'en aperçoit. Les meilleurs sont appelés à l'avant et reçoivent la reconnaissance de tous, les pires reçoivent de l'attention car il faut les aider, mais le reste tombe dans l'oubli.


Pour plus d'une fois, je suis arrivée finaliste pour qqch (un prix, une bourse, une mention d'honneur, un concours...), mais jamais je n'ai remporté. Si on nomme plusieurs personnes et on remet le prix à un, je suis le "plusieurs personnes". Si c'est le top 3 gagne quelque chose, je suis la 4e (en effet, c'est une histoire vraie). Si on nomme 2 personnes parmi une centaine, et on remet le prix à 1 seule personne, je suis la rejetée.


L'écart n'est pas toujours très grand, mais je ne suis jamais, Jamais, JAMAIS prise, et ce, peu importe le domaine : français, histoire, mathématiques, physique, chimie, musique...


Par exemple, on vient de recevoir les notes de l'épreuve uniforme de français, j'ai eu AAB. J'ai un B. J'ai honte.J'ai honte de perdre, de perdre à chaque fois.Pire, j'ai aussi honte de ne pas être assez reconnaissante envers la vie. Ma raison me dit que je suis déjà privilégiée, mais je suis incapable d'accepter les résultats, je suis incapable d'être satisfaite.


Non, en fait, j'ai déjà obtenu des reconnaissances. J'ai déjà fini #1 à mon école, j'ai déjà reçu des prix... mais dès que je les obtiens, mon regard se tourne vers ce qu'il y a plus haut. J'oublie ce que j'ai. Je suis incapable de me contenter.


Quand je pense aimer une matière comme la physique, j'ai peur de ne pas exceller assez pour étudier en physique, de devenir chercheuse en physique tellement que c'est compétitif.


Cela s'applique aussi dans mes relations interpersonnelles. Vous l'avez sûrement deviné, je ne suis pas une bonne amie. Une fois que je connais quelqu'un, je vais pouvoir déduire ses pensées et de m'approcher de lui/elle sans être très sincère. Mon manque de sincérité va me rattraper : je peux manipuler jusqu'à un point où mon interlocuteur pense qu'on est bestie, mais moi, je sais que je ne suis pas si engagée dans cette relation et qu'il/elle ne me connaît pas. Je lui ai dessiné une fausse image de moi parce qu'à un point de ma vie, j'ai trouvé cette personne utile. Par logique, je ressens que c'est horrible. Résultat? j'ai honte pour ne pas avoir honte de mon manque de sincérité. Je peux même me sortir des arguments comme quoi ces gens ne perdent en réalité rien : ils ne s'en aperçoivent jamais, JAMAIS, de mon manque de sincérité. Je me dis même que c'est moi la victime, parce que c'est moi qui est forcée d'être actrice, parce qu'eux, ils ne savent rien de ce qui se passe. Bref, ça fait que je ne suis pas la priorité à personne. Il y a eu plusieurs qui ont tenté de me prendre dans leur groupe, c'est toujours moi qui refuse, qui commence à les éviter. Je suis peut-être incapable de me rapprocher de quelqu'un. Je commence à en avoir marre rapidement...


En plus, je sélectionne les gens potentiellement amis aussi sévèrement que si je filtrais pour un amoureux. Le temps que les gens "friend zone" et "sex zone" les autres. Moi, je suis en train de "friend zone" et de "kick out" les autres. Je n'ai pas de "sex zone"... je doute que j'aie envie de tomber amoureuse.


Oh oui, vous savez quel genre de personne qui ne m'ennuie pas? Les gens avec qui je n'ai pas été capable de tisser une amitié. C'est ironique, c'est paradoxal, c'est contradictoire, c'est ridicule!!



Ahhh... quelle horrible personne...

Que faire? Comment aimer? Comment être satisfaite? Comment être reconnaissante? Comment être sincère?

Réponses

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    RoseSympathique7 alltheme

    Ado TJ·elle/elle·18 ans

    6m

    Coucou @CamomilleRassurant4 !

    J'espère que tu vas bien.

    Après avoir lu ton message entier, je retiens deux éléments principaux importants: le besoin d'exceller (anxiété de performance) et le besoin d'être reconnue/le fait de te chercher dans tes relations.

    Je peux comprendre certaines choses sur certains points. Je suis au cégep aussi. Je comprends très bien ton anxiété de performance et le fait de vouloir être reconnue, en tant que personne, mais aussi pour tout ce que tu fais et ô combien tu t'es dédiée à ton programme dans les dernières années (ce qui est remarquable, vraiment). Je pense que tu fais bien d'en parler, je crois sincèrement que tu n'es pas la seule à vivre cela. Je pense que c'est quelque chose que plusieurs personnes vivent et donc que ta réaction face à cela est valide à 100%.

    Personnellement, mon anxiété de performance a aussi été un enjeu dans lequel je me suis perdue et ça a été d'en parler qui m'a vraiment aidé à remettre des points sur les « i » concernant les attentes que j'ai envers moi-même par exemple. Penses-tu que ce serait quelque chose de faisable pour toi? Aurais-tu des personnes dans ton entourage à qui tu pourrais partager cela?

    Puis, pour ce qui est du niveau relationnel, c'est vrai que toutes les impressions que tu peux ressentir face à la reconnaissance, aux sentiments comme la honte face au manque de sincérité puisse être tout un défi. J'aimerais que tu saches que peu importe la manière dont tu perçois ou que les autres te perçoivent, sache que c'est rien de négatif en soi. Au contraire, ça t'aide à grandir et à justement, tranquillement, apprendre à te connaitre ainsi que les relations qui pourraient vraiment fonctionner avec toi. C'est tout un travail, je t'admire de pouvoir te pencher sur ce sujet-là.

    Se chercher autant académiquement que dans ta vie personnelle, ça demande beaucoup d'énergie et de réflexion. Je t'encourage à partager tes ressentis avec les personnes autour de toi. Je suis certaine que tu n'es pas la seule, parmi tes collègues au cégep par exemple, qui vivent ça.

    Tu pourrais même aller t'informer auprès de ton cégep voir s'il n'y aurait pas un service d'intervention à court terme pour en jaser. Ça pourrait permettre de sortir tout ça et de recevoir des conseils d'un.e intervenant.e à la fois. Qu'en penses-tu?

    Je pense que ça vient avec le temps. Ne te mets pas de pression. Tout ce que tu vis en ce moment t'aide dans un futur proche ou loin.

    Hésite surtout pas s'il y a quoi que ce soit. Je serais bien curieuse de te lire sur ce que j'ai abordé aujourd'hui. Prends soin de toi et souviens toi qu'on est là pour toi.

    À bientôt!

    RoseSympathique7

  • avatar

    CamomilleRassurant4

    elle/elle

    6m

    Omg... il y a vraiment qqn qui a répondu... Merci RoseSympathique.


    Je viens de relire mon post, et ce que j'ai écrit n'est vraiment pas clair...


    Tiens, je vais mieux formuler:


    Je ne sais pas comment s'appelle mon cas. Je ne suis pas sûre si on peut le qualifier d'anxiété de performance. Mais oui, j'ai peur de ne pas atteindre mes attentes inaccessibles.

    Je veux être la meilleure. Je veux être la meilleure dans TOUT. Mais, je ne le suis jamais. J'ai honte de ne pas l'être et j'ai honte de vouloir l'être.


    À propos de la reconnaissance, j'ai peut-être tort, mais je ne pense pas que je cherche la reconnaissance des autres. Je n'ai jamais volontairement dévoilé mes notes, mes activités, les concours auxquels je participe, etc. Je déteste en parler. Je n'ai pas envie que les gens qui ne sont pas concernés sache ce que je fais. Si je finis première de programme dans un cours X, personne d'autre que le prof le saura. La "reconnaissance" est plus une mesure extérieure qui me permet d'évaluer les résultats de mes projets. Obtenir le prix ressemble à la note de passage. C'est un seuil ridicule, j'en suis consciente.


    En ce qui concerne les relations... je ne comprends pas trop ce qui se passe non plus. Si ça ne te dérange pas, je peux essayer de l'expliquer :


    Mon profil :

    Je suis excessivement introvertie, non dans le sens où je suis incapable d'être le centre de l'attention, mais dans le sens où je n'aime pas parler. En effet, j'aime être seule. J'aime la liberté dans la solitude. Je suis facilement épuisée par les interactions humaines que je n'aime pas (2 ou 3 suffisent). Je n'ai pas toujours envie d'être en contact avec les gens, avec comme seules exceptions ceux que j'admire ou qui suscitent ma curiosité. Dans le futur, il y aura possiblement aussi ceux que j'aime, que j'affectionne, que je chéris. Pour le moment, cette dernière catégorie est vide. Oui, je sais, tout ce que je viens d'écrire, c'est arrogant, insolant, impudent. J'ai honte. Je me sens mal. J'haïs cette version de moi-même. Mais le problème? je ne suis pas capable de changer. Je ne suis pas capable d'avoir plus d'intérêt pour quelqu'un alors que j'en ai juste pas.

    J'ai même pire (pour qui est-ce que je me prends pour soumettre n'importe qui à mes critères) :

    Pour que je considère quelqu'un comme étant "ami.e", il doit satisfaire trois conditions :

    1. Chacun.e de nous aime l'autre.
    2. Chacun.e s'améliore continuellement grâce à cette relation.
    3. Nous pouvons nous entraider.

    Je n'ai pas encore rencontré quelqu'un qui rempli ces conditions...


    Par conséquent, je vis un overdose d'activité sociale tous les jours, ou presque. Les gens avec qui je n'aime pas ne cessent venir me voir et je ne sais pas refuser. Ensuite, je juge leurs comportements, et je me sens mal de juger.


    Enfin, non. Je ne vois personne pour parler de ma situation.


    Si le "pourquoi" t'intéresse, tu peux continuer de lire :

    • Si je parle à une connaissance -> personne n'est assez proche de moi pour que j'en parle.
    • Si je parle à un.e intervenant.e -> je n'aime pas parler de mes sentiments. Je m'énerve facilement quand j'en parle, surtout si cela se passe en personne.


    Même si tout cela n'était pas un problème, il faut considérer les autres :

    Supposons que je peux parler à des connaissances et supposons que ça ne me dérange pas d'en parler :

    Que leur dirai-je?

    Quelqu'un m'a une fois confessé qu'il veut s'excuser pour s'être comparer à moi et pour avoir été compétitif après qu'un imbécile ait dévoilé ma note devant toute la classe. Ma réponse était géniale ; elle pourrait être le modèle que montre un manuel, mais je n'ai pas senti beaucoup d'empathie pour son cas. En réalité, j'étais indifférente devant sa souffrance indirectement causée par moi. Je n'étais pas de bonne humeur, cette personne pleure devant moi, je dois la consoler, c'est un fardeau. Je suis terriblement méchante, mais je savais ironiquement comment agir et quoi dire pour réconforter ce camarade.

    Parmi tous les réactions que je peux imaginer, avoir de l'empathie me semble la moins probable.

    Si, à un seul instant, je ressens chez l'autre cette indifférence... je ne ferai rien. Je vais juste tomber dans le remords, sentiment que je veux éviter.


    Je ne vois pas de solutions devant ces problèmes...


    Sinon, merci pour ta réponse, j'ai vraiment apprécié. C'es très gentille de ta part.

  • avatar

    SoleilSportive11 alltheme

    Ado TJ·elle/elle·19 ans

    6m

    Salut @CamomilleRassurant4 🤍

    Je vois ce que tu veux dire, sache que tu n’es pas seule à ressentir ces émotions. 

    Question assez random: comment ça s’est passé pour le choix de programme? Est-ce que tu as pu peut-être en parler avec un.e conseiller.ère en orientation ou un.e autre personne de confiance? Si tu veux jaser de ça, n’hésite pas :)

    En fait, ce que j’ai remarqué, c’est différent de @RoseSympathique7 (je vais le mentionner juste après), et j’ai bien apprécié sa réponse et les points qu’elle a abordés. Je suis contente de lire que tu as apprécié sa réponse aussi :)

    Pour ce qui est de ton désir d’exceller, je ressentais ça aussi pendant un an au secondaire. Je ne pourrais pas le qualifier comme anxiété de performance, mais je voulais que tout soit parfait, ce qui est un peu irréaliste quand j’y repense. Je comprends ce que tu traverses et ce que je peux te dire comme conseil, ce serait d’apprendre à ne pas toujours être la meilleure partout. Ça sonne contradictoire, mais ça peut aider :) J’ai essayé de me mettre dans des situations hors de ma zone de confort de temps en temps et je pense que ça peut aider à comprendre qu’être la meilleure peut être super, mais ce n’est pas LA chose qui fait en sorte que tu es une personne de valeur.

    Tu comptes et tu es importante, donc sache que même si tu n’es au top #1 à chaque fois, je te souhaite de l’atteindre, ce top #1. Souviens-toi que ton ranking ne définit pas ta valeur 🤍

    Pour ce qui est des 3 conditions pour être considéré.e comme ami.e, je trouve que c’est une façon d’être juste envers soi-même et de croître en présence de personnes qui sont aussi like-minded. Je pense que c’est important de savoir bien définir ses limites et tu le fais en énumérant ce à quoi tu t’attends. Par contre, je dirais que c’est aussi important de laisser des chances parfois parce qu’une personne peut sembler comme si elle ne satisfait pas ces 3 conditions jusqu’à ce que tu apprends à mieux la connaitre.

    J’ai lu que tu n’aimais pas trop parler et je t’encourage à sortir de ta zone de confort parce que ça peut faire toute une différence dans tes amitiés 🤍

    Je t’encourage également à faire une liste de 3-5 choses pour lesquelles tu es reconnaissante régulièrement. C’est super de viser plus haut, et c’est tout aussi important de ne pas nier tous tes accomplissements à ce jour :) Et ça, ça vient avec la pratique régulière. Bonus: ça peut aider avec la sincérité dans ta gratitude 🤍

    Ce que tu as écrit n'est pas arrogant, insolant, impudent. Tu n'as pas à avoir honte. Tu n'as pas à t'haïr. Au contraire, je trouve que tu as plusieurs points forts que tu mentionnes à propos de toi-même et je pense que c'est important que je les souligne :)

    @CamomilleRassurant4, tu n'as pas à être parfaite. Si quelqu'un ne t'a pas encore dit ça aujourd'hui, sache que je crois en toi et en tes capacités. Je crois en ta sincérité qui va s'améliorer. Donne-toi une chance parce que tu vas y arriver 🤍

    Prends soin de toi et n’hésite pas s’il y a de quoi!

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    Coucou,

    enfaite le truc c'est que je me trouve dans une situation assez étrange je dirais.

    Pour commencer; L'année passée mon amie s'est fait dire des propos racistes par un gars

    Depuis, il y a eu une intervention de l'école + il voyait des TES chaques semaines et maintenant (d'après ce que j'ai remarqué) il n'est plus raciste et est même devenu gentil.

    Le problème c'est que tout mon groupe d'amis le déteste et j'ai appris dernièrement qu'il avait un crush sur moi.

    Je le trouve plutôt cute et gentil(actuellement) et j'aimerai apprendre a le connaitre mais puisque mes amis n'approuve pas je ne sais pas quoi faire...

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    elle/elle·14 ans

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    Depuis quelques jours j'essaye de me faire vomir et quand j'ai faim je me met a regarder des photos de personnes très mince comme wonyong et je me pèse presque a chaques jours pour voir si j'ai perdu du poids. J'ai aussi arrêter de manger et quand je mange j'ai mal au coeur et j'ai une grosse culpabilité car je suis grosse et j'ai l'impression de prendre 5 kilo de plus avec une boucher. Je ne sais pas quoi faire mais aussi parfois j'essaye de faire plein d'exercice pour maigrir encore plus vite. Je ne veux pas arrêter mais trouver des alternatives pour réussir a perde du poids sans arrêter de manger mais la nourriture me dégoûte juste en y pensant...