Ni passion, ni talent... jamais LA meilleure, jamais sincère

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CamomilleRassurant4

elle/elle

10j

Bonjour,


Version courte :


Comment avez-vous compris ce que vous aimez?

Comment avez-vous appris quel type d'environnement, de métier, de personnes, etc., est-ce que vous recherchez?

Comment être reconnaissant.e envers la vie? Comment être satisfait.e?

Comment aimer? Comment être satisfaite? Comment être reconnaissante? Comment être sincère?


Je n'ai ni passion ni talent. Je suis assez bonne dans tout, mais jamais assez bonne pour trôner. J'ai honte de perdre ; j'ai honte de mon handicap de gratitude.


Je repousse les gens qui veulent s'approcher de moi et je suis parfois obsédée avec ceux qui ne me voient pas...



Version longue


Je suis déjà à ma dernière session de cégep. La date limite pour accepter un offre d'université est le 1er mai. Je n'ai pas encore pris ma décision.


Après deux ans en Sciences, lettres et arts (SLA), tout ce que j'ai compris, c'est que je déteste la biologie : je déteste réduire le corps humain aux molécules et réactions chimiques et je ne comprends pas la ligne entre le vivant et le non-vivant.


À cause de la particularité de mon programme (SLA), j'ai essayé plusieurs cours dans différents domaines (on s'entend que tout reste à la surface, voire même loin de la surface du domaine quelconque)...


Mais, je n'ai pas remarqué un cours plus difficile que l'autre. De plus, je ne me sens pas plus avantagée dans un domaine par rapport aux autres personnes... Peu importe l'activité que je fais, je peux finir dans top 25%, mais jamais, JAMAIS, JAMAIS première... Je suis "bonne", mais jamais LA meilleure, et je veux être la meilleure, du moins, je pense que je veux l'être.


Je fais partie de ce groupe embarrassant où nul ne s'en aperçoit. Les meilleurs sont appelés à l'avant et reçoivent la reconnaissance de tous, les pires reçoivent de l'attention car il faut les aider, mais le reste tombe dans l'oubli.


Pour plus d'une fois, je suis arrivée finaliste pour qqch (un prix, une bourse, une mention d'honneur, un concours...), mais jamais je n'ai remporté. Si on nomme plusieurs personnes et on remet le prix à un, je suis le "plusieurs personnes". Si c'est le top 3 gagne quelque chose, je suis la 4e (en effet, c'est une histoire vraie). Si on nomme 2 personnes parmi une centaine, et on remet le prix à 1 seule personne, je suis la rejetée.


L'écart n'est pas toujours très grand, mais je ne suis jamais, Jamais, JAMAIS prise, et ce, peu importe le domaine : français, histoire, mathématiques, physique, chimie, musique...


Par exemple, on vient de recevoir les notes de l'épreuve uniforme de français, j'ai eu AAB. J'ai un B. J'ai honte.J'ai honte de perdre, de perdre à chaque fois.Pire, j'ai aussi honte de ne pas être assez reconnaissante envers la vie. Ma raison me dit que je suis déjà privilégiée, mais je suis incapable d'accepter les résultats, je suis incapable d'être satisfaite.


Non, en fait, j'ai déjà obtenu des reconnaissances. J'ai déjà fini #1 à mon école, j'ai déjà reçu des prix... mais dès que je les obtiens, mon regard se tourne vers ce qu'il y a plus haut. J'oublie ce que j'ai. Je suis incapable de me contenter.


Quand je pense aimer une matière comme la physique, j'ai peur de ne pas exceller assez pour étudier en physique, de devenir chercheuse en physique tellement que c'est compétitif.


Cela s'applique aussi dans mes relations interpersonnelles. Vous l'avez sûrement deviné, je ne suis pas une bonne amie. Une fois que je connais quelqu'un, je vais pouvoir déduire ses pensées et de m'approcher de lui/elle sans être très sincère. Mon manque de sincérité va me rattraper : je peux manipuler jusqu'à un point où mon interlocuteur pense qu'on est bestie, mais moi, je sais que je ne suis pas si engagée dans cette relation et qu'il/elle ne me connaît pas. Je lui ai dessiné une fausse image de moi parce qu'à un point de ma vie, j'ai trouvé cette personne utile. Par logique, je ressens que c'est horrible. Résultat? j'ai honte pour ne pas avoir honte de mon manque de sincérité. Je peux même me sortir des arguments comme quoi ces gens ne perdent en réalité rien : ils ne s'en aperçoivent jamais, JAMAIS, de mon manque de sincérité. Je me dis même que c'est moi la victime, parce que c'est moi qui est forcée d'être actrice, parce qu'eux, ils ne savent rien de ce qui se passe. Bref, ça fait que je ne suis pas la priorité à personne. Il y a eu plusieurs qui ont tenté de me prendre dans leur groupe, c'est toujours moi qui refuse, qui commence à les éviter. Je suis peut-être incapable de me rapprocher de quelqu'un. Je commence à en avoir marre rapidement...


En plus, je sélectionne les gens potentiellement amis aussi sévèrement que si je filtrais pour un amoureux. Le temps que les gens "friend zone" et "sex zone" les autres. Moi, je suis en train de "friend zone" et de "kick out" les autres. Je n'ai pas de "sex zone"... je doute que j'aie envie de tomber amoureuse.


Oh oui, vous savez quel genre de personne qui ne m'ennuie pas? Les gens avec qui je n'ai pas été capable de tisser une amitié. C'est ironique, c'est paradoxal, c'est contradictoire, c'est ridicule!!



Ahhh... quelle horrible personne...

Que faire? Comment aimer? Comment être satisfaite? Comment être reconnaissante? Comment être sincère?

Réponses

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    RoseSympathique7 alltheme

    Ado TJ·elle/elle·17 ans

    9j

    Coucou @CamomilleRassurant4 !

    J'espère que tu vas bien.

    Après avoir lu ton message entier, je retiens deux éléments principaux importants: le besoin d'exceller (anxiété de performance) et le besoin d'être reconnue/le fait de te chercher dans tes relations.

    Je peux comprendre certaines choses sur certains points. Je suis au cégep aussi. Je comprends très bien ton anxiété de performance et le fait de vouloir être reconnue, en tant que personne, mais aussi pour tout ce que tu fais et ô combien tu t'es dédiée à ton programme dans les dernières années (ce qui est remarquable, vraiment). Je pense que tu fais bien d'en parler, je crois sincèrement que tu n'es pas la seule à vivre cela. Je pense que c'est quelque chose que plusieurs personnes vivent et donc que ta réaction face à cela est valide à 100%.

    Personnellement, mon anxiété de performance a aussi été un enjeu dans lequel je me suis perdue et ça a été d'en parler qui m'a vraiment aidé à remettre des points sur les « i » concernant les attentes que j'ai envers moi-même par exemple. Penses-tu que ce serait quelque chose de faisable pour toi? Aurais-tu des personnes dans ton entourage à qui tu pourrais partager cela?

    Puis, pour ce qui est du niveau relationnel, c'est vrai que toutes les impressions que tu peux ressentir face à la reconnaissance, aux sentiments comme la honte face au manque de sincérité puisse être tout un défi. J'aimerais que tu saches que peu importe la manière dont tu perçois ou que les autres te perçoivent, sache que c'est rien de négatif en soi. Au contraire, ça t'aide à grandir et à justement, tranquillement, apprendre à te connaitre ainsi que les relations qui pourraient vraiment fonctionner avec toi. C'est tout un travail, je t'admire de pouvoir te pencher sur ce sujet-là.

    Se chercher autant académiquement que dans ta vie personnelle, ça demande beaucoup d'énergie et de réflexion. Je t'encourage à partager tes ressentis avec les personnes autour de toi. Je suis certaine que tu n'es pas la seule, parmi tes collègues au cégep par exemple, qui vivent ça.

    Tu pourrais même aller t'informer auprès de ton cégep voir s'il n'y aurait pas un service d'intervention à court terme pour en jaser. Ça pourrait permettre de sortir tout ça et de recevoir des conseils d'un.e intervenant.e à la fois. Qu'en penses-tu?

    Je pense que ça vient avec le temps. Ne te mets pas de pression. Tout ce que tu vis en ce moment t'aide dans un futur proche ou loin.

    Hésite surtout pas s'il y a quoi que ce soit. Je serais bien curieuse de te lire sur ce que j'ai abordé aujourd'hui. Prends soin de toi et souviens toi qu'on est là pour toi.

    À bientôt!

    RoseSympathique7

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    CamomilleRassurant4

    elle/elle

    8j

    Omg... il y a vraiment qqn qui a répondu... Merci RoseSympathique.


    Je viens de relire mon post, et ce que j'ai écrit n'est vraiment pas clair...


    Tiens, je vais mieux formuler:


    Je ne sais pas comment s'appelle mon cas. Je ne suis pas sûre si on peut le qualifier d'anxiété de performance. Mais oui, j'ai peur de ne pas atteindre mes attentes inaccessibles.

    Je veux être la meilleure. Je veux être la meilleure dans TOUT. Mais, je ne le suis jamais. J'ai honte de ne pas l'être et j'ai honte de vouloir l'être.


    À propos de la reconnaissance, j'ai peut-être tort, mais je ne pense pas que je cherche la reconnaissance des autres. Je n'ai jamais volontairement dévoilé mes notes, mes activités, les concours auxquels je participe, etc. Je déteste en parler. Je n'ai pas envie que les gens qui ne sont pas concernés sache ce que je fais. Si je finis première de programme dans un cours X, personne d'autre que le prof le saura. La "reconnaissance" est plus une mesure extérieure qui me permet d'évaluer les résultats de mes projets. Obtenir le prix ressemble à la note de passage. C'est un seuil ridicule, j'en suis consciente.


    En ce qui concerne les relations... je ne comprends pas trop ce qui se passe non plus. Si ça ne te dérange pas, je peux essayer de l'expliquer :


    Mon profil :

    Je suis excessivement introvertie, non dans le sens où je suis incapable d'être le centre de l'attention, mais dans le sens où je n'aime pas parler. En effet, j'aime être seule. J'aime la liberté dans la solitude. Je suis facilement épuisée par les interactions humaines que je n'aime pas (2 ou 3 suffisent). Je n'ai pas toujours envie d'être en contact avec les gens, avec comme seules exceptions ceux que j'admire ou qui suscitent ma curiosité. Dans le futur, il y aura possiblement aussi ceux que j'aime, que j'affectionne, que je chéris. Pour le moment, cette dernière catégorie est vide. Oui, je sais, tout ce que je viens d'écrire, c'est arrogant, insolant, impudent. J'ai honte. Je me sens mal. J'haïs cette version de moi-même. Mais le problème? je ne suis pas capable de changer. Je ne suis pas capable d'avoir plus d'intérêt pour quelqu'un alors que j'en ai juste pas.

    J'ai même pire (pour qui est-ce que je me prends pour soumettre n'importe qui à mes critères) :

    Pour que je considère quelqu'un comme étant "ami.e", il doit satisfaire trois conditions :

    1. Chacun.e de nous aime l'autre.
    2. Chacun.e s'améliore continuellement grâce à cette relation.
    3. Nous pouvons nous entraider.

    Je n'ai pas encore rencontré quelqu'un qui rempli ces conditions...


    Par conséquent, je vis un overdose d'activité sociale tous les jours, ou presque. Les gens avec qui je n'aime pas ne cessent venir me voir et je ne sais pas refuser. Ensuite, je juge leurs comportements, et je me sens mal de juger.


    Enfin, non. Je ne vois personne pour parler de ma situation.


    Si le "pourquoi" t'intéresse, tu peux continuer de lire :

    • Si je parle à une connaissance -> personne n'est assez proche de moi pour que j'en parle.
    • Si je parle à un.e intervenant.e -> je n'aime pas parler de mes sentiments. Je m'énerve facilement quand j'en parle, surtout si cela se passe en personne.


    Même si tout cela n'était pas un problème, il faut considérer les autres :

    Supposons que je peux parler à des connaissances et supposons que ça ne me dérange pas d'en parler :

    Que leur dirai-je?

    Quelqu'un m'a une fois confessé qu'il veut s'excuser pour s'être comparer à moi et pour avoir été compétitif après qu'un imbécile ait dévoilé ma note devant toute la classe. Ma réponse était géniale ; elle pourrait être le modèle que montre un manuel, mais je n'ai pas senti beaucoup d'empathie pour son cas. En réalité, j'étais indifférente devant sa souffrance indirectement causée par moi. Je n'étais pas de bonne humeur, cette personne pleure devant moi, je dois la consoler, c'est un fardeau. Je suis terriblement méchante, mais je savais ironiquement comment agir et quoi dire pour réconforter ce camarade.

    Parmi tous les réactions que je peux imaginer, avoir de l'empathie me semble la moins probable.

    Si, à un seul instant, je ressens chez l'autre cette indifférence... je ne ferai rien. Je vais juste tomber dans le remords, sentiment que je veux éviter.


    Je ne vois pas de solutions devant ces problèmes...


    Sinon, merci pour ta réponse, j'ai vraiment apprécié. C'es très gentille de ta part.

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Liste de discussions

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    CyclismeÉlégant14

    il/lui·19 ans

    1j
    Relation, parent toxique= laisser?

    Bonjour

    On va commencer depuis le début

    En février 2022 j'ai sorti avec une fille. Ça a duré 6 mois... C'était bien mais on se chicanait souvent

    En janvier 2023 on a repris. ses parents étaient pas très d'accord mais ls nous ont donné une chance, on sest re-séparer malheureusement pour diverses raison.

    On a décidé de reprendre quand meme septembre passé. Mais là ses parents n'étaient vraiment pas d'accord. J'ai eu beaucoup de violence psychologie beaucoup de méchanceté à mon égard... Je suis tout simplement épuisé. En 7 mois on s'est vu 7 fois. J'en parle à ma copine mais elle veut pas que je la laisse. J'ai peur d'aller plus mal que ça pis d'être obligé de consulter. Je sais pu quoi faire. Maintenant c'est rendu que si je commente pas une de leurs publication facebook, notre couple va automatiquement mal. J'suis vraiment fatigué.

    Si je la laissais, est-ce que ça serait la bonne décision? Parce que sa mère va pas arrêter de bitcher sur moi j'ai l'impression...

    Merci de m'avoir lu :)

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    LavandeMinutieuse8

    elle/elle·17 ans

    1j
    Ça va juste pas bien

    Ces temps-ci ça va pas et je sais pas pourquoi. Je sais pas ce que je veux, je n’aime pas le cegep mais j’ai pas le choix d’y aller parce que que 1 mes parents et de 2 je sais pas ce que je veux faire plus tard. Souvent on pense à ça pendant secondaire 3-4 mais je savais même pas si j’allais être encore là ou non (genre pensées su¡c¡daire). Je déteste faire les cours généraux mais j’ai pas le choix encore une fois. Là je recommence à détester ma façon d’être et je suis épuisée. Je commence à parler que je veux changer ma chambre à mes parents mais ils me disent pas tout de suite (j’ai un poster qui a arracher de la peinture en tout cas les murs sont mal fait donc il y a plus de peinture derrière mon poster et il va falloir patcher ça avant de repeinturer mais mes parents disent qu’ils ont pas le temps). Un autre chose, mes parents parlent de plus en plus de faire des économies parce que c’est limite avec l’argent mais ça me stress ils ont jamais parler de ça avant….. je suis juste fatiguée de me chercher pis de vivre

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    BubbleteaPassionné8

    iel

    2j
    Automutilation

    Çela fait à peut près 4 ans que je m’automutile. Au début c’était avec mes ongles, puis des ciseaux et maintenant une lame.

    Je ne le fais pas toujours au sang et jamais profond, mais j’essai le plus possible d’arrêter, malgré cela, ça ne change pas que des fois je le fais quand même.

    J’ai besoin d’aide, car quand je réalise ce que j’ai fait, j’ai toujours peur d’avoir des infections même si je désinfecte la lame et la blessure

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    TacoIngénieux14

    il/lui

    2j
    Jouet sexuel quand on est mineur

    Y-a-t-il une facon de se procurer un jouet sexuel pour homme quand on est mineur?